COMPAÑERAS, FEMMES D’ESPAGNE, DE SOUFFRANCES ET DE LUTTES

 

A la une,  une image de jeunes,  collégiens  à Tonneins,  dialoguant avec Jean Ortiz. Une des étapes du séjour en Lot et Garonne de nos amis  Jean Ortiz et Dominique Gautier à l’occasion de la présentation de leur dernier documentaire « Compañeras ».

A l’initiative de notre ami Philippe Bouvier, enseignant au collège Germillac, professeurs d’histoire, d’éducation artistique et d’espagnol ont,  pendant une quinzaine de jours, préparé avec leurs élèves  cette venue,  s’appuyant sur l’exposition de MER 47, les poèmes,  la littérature espagnole,  les œuvres d’art,  Guernica,  approches de l’histoire de l’Espagne et de son éphémère  République.

Le même intérêt, le même besoin de connaître, de savoir,  d’échanger, la même émotion  d’une assistance nombreuse lors des projections aux cinémas Liberty à Monsempron-Libos, l’Utopie à Sainte Livrade et Les Montreurs d’Images à Agen.

Sur l’écran,  des femmes faisant rimer République et Liberté contre l’Espagne de l’oppression et du servage. Une République qui les sortait de la misère, leur donnait le droit de vote, le droit au mariage civil et au divorce, le droit à l’éducation et à la culture,  à disposer de leur corps, nous  rappelaient Geneviève Dreyfus Armand et  Antonina Rodrigo.

Des  femmes en  lutte  avec leurs organisations,  « Mujeres Libres » et  « Mujeres antifascistas ».  Une République qu’elles devaient  défendre  aux postes les plus exposés en Espagne pendant la guerre et sous le franquisme, en France dans l’exil pour abattre le fascisme et pour  le retour d’une Espagne démocratique.

Femmes de souffrances, premières victimes  de l’obscurantisme franquiste, aux blessures encore ouvertes,  évoquant la perte d’un père,  de proches jetés dans des fosses communes comme Petri, Antonia, Josefina, Marie Carmen.

Femmes aux enfants volés,  comme Eva à la recherche de son  frère disparu,  victime d’une organisation mafieuse mise  en place par le régime franquiste avec la complicité de l’église.

Femmes de l’exil et des camps du mépris.

Mais toujours femmes courage, compañeras de lucha. Comme Herminia,  agent de liaison des maquis guérilleros de l’Ariège. Comme Esperanza, « La  Sole », dans le maquis de la Agrupación Guérillera de Levante y Aragon, arrêtée, torturée et condamnée à 15 ans de prison de 1952 à 1967.

Comme Rosario et Maria Carmen poursuivant la lutte clandestine. Comme las Trece Rosas fusillées le 5 août 1939 dans le cimetière de la Almudena à Madrid.

Comme Marianne enfin,  nieta d’un de ces républicains espagnols qui ont contribué avec la nueve à la libération de Paris, toujours en lutte pour que triomphent demain en Espagne et dans le monde les valeurs républicaines.

 

 

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