LES TRACES DE LA MÉMOIRE HISTORIQUE : OLORON ET BUZIET

Les républicains et guérilleros espagnols honorés à travers un parcours dans les localités d’Oloron et de Buziet : du camp de Gurs au maquis du Béarn.

 Nous avons fait un parcours initiatique pour découvrir la ville d’Oloron à travers sa Maison du Patrimoine et le village de Buziet, gardant l’empreinte du combat des républicains espagnols.

La découverte de la maison du Patrimoine d’Oloron

Anne GIANNERINI, guide experte de la ville d’Oloron nous fait visiter la Maison du Patrimoine. Nous découvrons une importante histoire romaine qui débute aux premières années de notre ère, Iluria nom latin de la ville, est un important croisement routier en direction de l’Espagne. Les liens avec cette dernière ont débuté à cette période et se sont développés au XIXème siècle. Des alliances commerciales et matrimoniales se sont scellées entre familles françaises et espagnoles, comme le témoignent les vieilles tombes du cimetière d’Oloron près de l’église de Sainte-Croix.

Une exposition en l’honneur du camp de Gurs

La maison du Patrimoine abrite également une exposition en l’honneur du camp de Gurs, un des plus importants camps de concentration de républicains espagnols. On y retrouve des objets confectionnés par des prisonniers, des photographies d’époque, un plan complet du camp montrant son importance, 13 ilots, comprenant chacun 28 baraquements.

Plus de 10000 juifs, hommes, femmes et enfants vont également transiter par Gurs. 3500 finiront dans les camps de la mort. Et la mémoire historique de ce camp fait partie intégrante de l’histoire de la ville.

 Hommage aux guérilleros de Buziet.

Carmen MARTIN, fille de guérillero, nous rassemble sur la tombe de quatorze guérilleros tombés dans ce paisible village de Béarn, terre de combat et de maquis. Cinq d’entre eux ont été abattus dans une maison, probablement victimes de dénonciation en juillet 1944,

Trois autres Espagnols tombent sous les balles allemandes le lendemain.

Carmen nous évoque le parcours de ces hommes, membres des GTE, guérilleros, maquisards, dont faisait partie son propre père. Ces derniers, après avoir vécu une guerre civile dans leur pays, ont poursuivi leur combat en France. Beaucoup le paieront de leur vie, soit sous les balles françaises ou allemandes, soit par la déportation à Mauthausen.

Un monument commémoratif au centre du village situe les maquis de Béarn que ces hommes ont contribué à libérer.

 

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