DES RENCONTRES TRANSFRONTALIÈRES POUR LA MÉMOIRE ET POUR LA LUTTE

GANANDO MEMORIA

Emotion et recueillement d’abord lors de ces rencontres.

Au parlement de Navarre pour l’exposition « Desenterrando el silencio ».

Au parque de la Memoria de Sartaguda,  « El pueblo de las viudas », mise en œuvre concrète des instructions qu’avait donné le général félon Mola : « Hay que sembrar el terror, hay que dejar sensación de dominio eliminando sin escrúpulos ni vacilación a todo el que no piense como nosotros ».

Au fuerte San Cristobal,  utilisé dès octobre 1934 pour mettre au pas les mineurs  asturiens,  qui verra par la suite passer des milliers de combattants de la liberté dont, pour beaucoup, seul reste un nom sur des papiers glissés au sein d’une  bouteille à côté du corps enfoui là,  au cementerio de las botellas.

Emotion, dès le début des rencontres, à l’écoute des témoignages des fils et petit-fils des victimes du franquisme recueillis grâce à l’action tenace et obstinée de l’Asociacion de Familiares de Fusilados de Navarra (AFFNA) et de sa présidente Olga Alcega qui nous recevaient à Pamplona les 12, 13 et 14 septembre 2014.

Emotion et luttes aussi,  pour « la verdad , la justicia y la reparacion ».

Luttes en Espagne de « los vencidos », victimes de silences forcés,  d’humiliations permanentes et revendiquant aujourd’hui,  par l’entremise de los nietos,  le droit à une sépulture décente pour leurs disparus, la recherche et l’ouverture des milliers de fosses du franquisme.

Luttes contre l’impunité des criminels, pour la justice universelle, l’imprescriptibilité et la sanction des crimes contre l’humanité perpétrés en Espagne par le régime franquiste.

« España es una anomalia juridica internacional » devait ainsi rappeler à la tribune José Antonio Martin Pallin, membre du Tribunal Suprême et de l’association « Jueces para la democracia ».

Luttes en France de l’exil républicain espagnol représenté par une forte délégation de Caminar, coordination nationale des associations mémorielles françaises, ainsi que d’ associations venues de  Bordeaux, Toulouse, Montauban, Pau, Oloron Sainte Marie, Lot et Garonne…

Luttes pour récupérer  la mémoire de cet exil  républicain, de ses souffrances et de  son engagement pour la liberté, dans la résistance à l’occupant nazi, dans la déportation.

Exil digne, courageux, solidaire, fort de sa volonté de prolonger son combat jusqu’au rétablissement de la démocratie en Espagne ainsi que devait le rappeler Raymond Villalba de l’association Terre(s) de Mémoire(s) et de Lutte d’Oloron Sainte Marie.

Luttes communes enfin,  échanges et coopération transfrontaliers que résume le manifeste adopté à l’issue de ces quatrièmes rencontres qui se prolongeront l’an prochain en France.

Et la conviction, écoutant la chanteuse Lucia Socam clôturer ces journées pleines d’échanges et d’amitié qu’une Espagne nouvelle est là :

« ¡VAMOS! Sal a la calle
GRITA! levanta el puño
VAMOS! esto es por ti, por mí, por el Futuro ».

Le manifeste adopté à l’issue des Rencontres est accessible en cliquant sur le lien ci dessous

manifiesto encuentros transfronterizos

 

 

 

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