Les « Indésirables », une conférence de Georges Sentis

Djebel Amour

Le 5 février 2023, lors de l’A.G. de MER47, Georges Sentis, docteur en histoire et président de l’ANACR des Pyrénées-Orientales, a donné une conférence dont le sujet concerne le traitement des indésirables par les autorités françaises depuis le début du Second Empire jusqu’en 1944. Cette belle conférence, instructive, très détaillée, a captivé le nombreux public grâce à l’enthousiasme communicatif de l’orateur. Nous vous la présentons en suivant le découpage de l’auteur.

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14 avril 1931 – Les femmes et la République

Les femmes espah,oles vottent

La IIe République par elles et pour elles

Casilda, ma grand-mère no sabía de letras, elle était analphabète et pourtant elle faisait partie des 89 femmes qui à Alcañiz étaient affiliées à la CNT (Confédération Nationale du Travail). Elle n’était qu’une simple paysanne qui s’est accrochée à cet énorme élan d’espoir qu’a représenté la IIe République, la promesse d’une vie meilleure pour elle et ses enfants.

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Qui sont “Las Sinsombrero” ?

Las sinsombrero

la Generacion del 27

Tout le monde a entendu parler de la Generacion del 27. Cette période ne concerne pas qu’un mouvement exceptionnel de l’histoire culturelle espagnole, mais elle identifie aussi une décade clé de son histoire : les années 20/30 du XXe siècle. Les personnalités les plus connues de ce mouvement sont entre autres Federico Garcia Lorca, Salvador Dali, Luis Buñuel ou Rafael Alberti. Tous des hommes ! Et les femmes ? Silenciadas par un pays qui ne les a jamais revendiquées.

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le film “Josep” dans les cinémas associatifs du Lot-et-Garonne

Le film « Josep » met en lumière une des principales activités de l’« Université des Sables » : le dessin

Le film d’animation « Josep », du dessinateur de presse Aurel, est à l’affiche des cinémas associatifs du Lot-et-Garonne à partir du 30 septembre 2020. Du 13 au 16 octobre, en partenariat avec Écrans 47, une tournée est organisée dans un bon nombre de ces salles avec la participation de Jean-Louis Milesi, le scénariste du film (ancien scénariste de Robert Guediguian – entre autres) et en présence de MER47. Continuer la lecture de « le film “Josep” dans les cinémas associatifs du Lot-et-Garonne »

La mode, instrument et symptôme du franquisme

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La mode franquiste, reflet des années noires

La mode outil de propagande pour Franco

A l’origine seulement fonctionnel, le vêtement est devenu avec le temps un outil de communication non verbal, permettant de transmettre de multiples messages. Le vêtement est le reflet de nos émotions, opinions et désirs. La mode lui confère une limite temporelle : ce qui est porté aujourd’hui est différent de ce qui sera porté demain. Au-delà de leur fonction utilitaire et d’une quête esthétique, nos vêtements sont le reflet de l’actualité, de notre société. Ainsi la mode traduit l’Histoire. La dictature franquiste a eu une empreinte sur la mode espagnole du 20ème siècle. Ce régime va s’en servir comme un objet d’influence sur la population et de propagande à sa propre gloire.

La mode à partir des années 50, vitrine d’une libéralisation de façade

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La niña bonita à Aiguillon – 3 : un hôpital pour les Républicains espagnols

L'hôpital des Républicains espagnols

La Mémoire des Républicains espagnols à Aiguillon : l’hôpital dans les locaux de l’usine Berthy. 

Notre amie Marie Ange, professeur d’espagnol, lut le nom des cent Républicains espagnols hospitalisés en ces lieux semant la graine de la mémoire, ici en Lot et Garonne terre que tant d’exilés espagnols ont choisi comme lieu de vie.

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La niña bonita à Aiguillon – 1 : au rendez-vous de la cité scolaire Stendhal

Dans le cadre de la semaine espagnole, organisée à Aiguillon du 10 au 16 avril, pour célébrer le 85ème anniversaire de la seconde République espagnole, les professeurs d’espagnol ont amené 150 élèves des classes de 3°, 2°5 et 1°L visiter l’exposition organisée par l’association MER 47 et assister à une rencontre avec un républicain espagnol.

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LE COMITE TOULOUSAIN POUR L’ESPAGNE

 

Avec son aimable autorisation nous publions  la communication qu’avait présentée notre amie Yvette LUCAS, sociologue, ancienne présidente du Comité toulousain pour l’Espagne, au colloque de Nérac des 7 et 8 mars 2009.

Elle témoigne d’épisodes connus ou moins connus de solidarité avec les luttes des peuples d’Espagne pour leurs libertés pendant les dures années de la dictature franquiste.

Une solidarité en actes, publics ou clandestins, des luttes des mineurs des Asturies à l’assassinat de Julian Grimau, du procès de Burgos à celui des dix de Carabanchel  jusqu’à la sinistre exécution de Puig Antich aux dernières heures du régime.

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EVA LA ROUGE

 Eva la rouge recherche son frère…

Documentaire D. Gautier, J. Ortiz, inédit, 12 minutes

Des dizaines de milliers d’enfants ont été volés par les franquistes à leurs mères républicaines (“l’anti-Espagne”) et confiés en “adoption” à des “familles catholiques” et “saines”, de “race supérieure espagnole”, afin de les “purifier”, “rééduquer”, et ce avec la participation essentielle de la Phalange et de l’Eglise espagnole. La dictature franquiste, par un décret de 1941, autorisa à changer le nom et le prénom de ces enfants.

 Ce crime d’Etat, crime contre l’humanité, est considéré comme IMPRESCRIPTIBLE. Toutes les lois, conventions, tous les traités européens, internationaux, obligent l’Etat espagnol à assumer ses responsabilités, à les rechercher.
Or, l’Etat espagnol et les différents gouvernements qui se sont succédés depuis la mort de Franco, ne font rien (et n’ont rien fait), alors qu’en Argentine (800 enfants volés) le gouvernement a mis en place une Commission de  recherche, une Banque de données ADN, une aide aux familles, et emprisonné des dizaines de tortionnaires, de militaires, coupables de “crimes contre l’humanité…Aucune loi dite d’ “amnistie” (en réalité d’impunité), ne peut amnistier ces faits.

Des dizaines de milliers d’Antonio hantent les rues, les villes et villages espagnols. Morts-vivants? Vivants-morts? Disparus en vie.

“EVA LA ROUGE”, cela se passe au centre du “monde libre”, en Union Européenne…
Après le rapt massif à des fins de revanche et d’épuration politique et idéologique (années de la Guerre d’Espagne et années 1940), les mêmes réseaux fascistes de religieuses, sages-femmes, notaires, médecins, avocats… se transformeront, jusqu’aux années 1970, en “mafia des maternités et hôpitaux”, à des fins lucratives de négoce.

L’Espagne reste une démocratie imparfaite, bancale, et la crise qu’elle vit appelle une République sociale et fédérale.
Jean Ortiz

Voici le lien pour le film. 
http://youtu.be/3ys8NK0nXU0