Un pôle mémoire va être inauguré par la municipalité de Fumel à la demande de MER 47 et du comité locale de l’ANACR 47. Ce pôle est constitué de différents éléments en relation avec la présence des Républicains espagnols dans le Fumélois et la Résistance locale pendant les années de guerre.
Point de départ et aboutissement de deux projets
Ce pôle mémoire représente pour MER 47 le point de départ d’un chemin de mémoire qui doit s’étendre sur tout le Lot-et-Garonne. A Fumel, va être dévoilée la première borne informative qui affiche le résumé de l’histoire des Républicains espagnols dans l’usine SMMP. La particularité de cette borne est qu’elle permet d’accéder, grâce à un QR code, à une page sur le site Chemin des Espagnols en Lot-et-Garonne. La prochaine borne va être installée à Francescas, le 20 juin 2025.
Pour le comité local de l’ANACR 47, c’est l’aboutissement de plus de 10 ans de travail pour implanter dans le secteur du Fumélois-Tournanais, des bornes qui jalonnent les lieux de mémoire de la Résistance.
Ne pas oublier, pour ne pas revivre le passé
2025 marque le 80e anniversaire de la capitulation sans conditions du IIIe Reich nazi. Le 8 mai 1945, les Nations alliés ont mis un terme à 5 années de barbarie. Barbarie portée par une idéologie fondée sur le mensonge, la rapine, la corruption, l’exclusion, la xénophobie, l’esclavagisme, la force brutale, l’assassinat, le meurtre de masse. Tout ce qu’une dictature doit mettre en œuvre pour se maintenir au pouvoir, afin d’acheter la paix sociale du peuple qu’il prétend représenter.
Cette période traumatique a laissé l’Europe exsangue au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale.
Aujourd’hui, des idéologies, voisines de celles qui ont sévi dans les années 30 du siècle dernier, envahissent l’espace public. Un parti d’extrême droite, issu d’un groupuscule créé par d’anciens responsables ou sympathisants du régime de Vichy ne craint plus le ridicule en osant participer aux commémorations chargées de rappeler ce que fut le nazisme et le rôle de ses collaborateurs. Tel fut le cas le 27 avril 2025 quand une délégation lot-et-garonnaise du Rassemblement national s’est rendue au camp de Gurs (Pyrénées Atlantiques) pour participer à la Journée nationale de la Déportation.
Etait-elle présente pour saluer le combat antifasciste des Républicains espagnols, enfermés dans ce camp en 1939 ?
Etait-elle présente pour rappeler le lourd tribu payé par les Juifs, déportés en masse depuis Gurs vers les camps de la mort allemands, avec la bénédiction de Pétain ?
Il est important d’attirer l’attention de nos concitoyens sur les risques encourus par la démocratie du fait du comportement honteux de ces personnes. Elles dévoient le sens de ces commémorations. Elles n’en sont pas à leur premier coup d’essai (cf. la présence de l’ex députée RN aux cérémonies d’Eysses en 2023 et 2024, même si c’était une élue, les idées qu’elle défend heurteraient plus d’un Résistant).
Parce que si l’on oublie notre passé, nous sommes condamnés à le revivre, le comité local ANACR de Fumel et MER 47 s’associent pour organiser un événement mémoriel chargé de rappeler le sacrifice de ceux et celles qui se sont levés contre l’occupant nazi et ses soutiens français.
A noter que cette journée débutera par l’ouverture d’une exposition dans les salles réservées à cet effet, au Château de Fumel, sous les arcades. Une exposition consacrée à la période 39-45. Grâce à l’investissement personnel de Pascal Roudil, les visiteurs pourront découvrir, en sa présence, une partie de sa formidable collection d’objets évoquant les années de guerre. Parallèlement, les deux associations accrocheront aux cimaises de la salle des panneaux en relation avec cette époque. Cette manifestation ne peut que susciter l’intérêt du public.
En raison de cet événement majeur, la commémoration de la Journée de la Résistance, initialement prévue le 27 mai, s’effectuera le samedi 24 mai, au cours de l’inauguration du pôle.
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