« Paz y José, une histoire espagnole »
L’assemblée générale de MER 47 accueillait le 2 février dernier Gérard GOUZES, député-maire honoraire de Marmande, et sa belle-sœur Maria Teresa GONZALEZ PERROT pour une présentation du livre qu’ils ont écrit à deux mains aux éditions Baudelaire-Hachette : « Paz y José, une histoire espagnole ».
« Paz y Jose, une histoire espagnole » – Conférence de Maria Teresa GONZALEZ PERROT et de Gérard GOUZES – 2 Février 2020 AG MER47 – MVA Villeneuve-sur-Lot
« Paz y José, les mémoires qui vivent »
Un livre qui est d’abord l’histoire de José, ouvrier asturien engagé dans le mouvement libertaire. Il est emprisonné en 1934 à la suite de la révolution des Asturies. A partir de juillet 1936, il s’engage pour la République victime d’un coup d’état perpétré par les généraux félons. Lieutenant dans l’armée républicaine. Il est fait prisonnier en juillet 1938. Incarcéré au fort de San Cristobal, prés de Pampelune, il parvient à s’en évader avec l’aide d’un prêtre. Recueilli par une famille de bergers, il rejoint finalement la France pour être successivement interné aux camps de Gurs et Agde après une évasion du premier camp.
Un livre qui est aussi l’histoire de Paz, l’épouse de José. Accompagnée de Teresa, sa mère, et de Maria Teresa, sa fille âgée d’à peine un an, elles sont prises dans la foule des réfugiés de la « retirada » à Bourg-Madame. Leur périple passe par les camps de concentration d’Argelés-sur-Mer, de Saint-Cyprien et de Rennes où Teresa meurt d’épuisement.
C’est enfin l’histoire de José, Paz et Maria Teresa réunis à l’automne 40 au camp d’Arandon près de Grenoble. Ils espèrent rejoindre le Mexique mais leur départ avorte dans le port de Sète : leur bateau est coulé par les Allemands. José est alors affecté à la poudrerie de Sainte-Livrade. Leur vie à Villeneuve-sur-Lot est celle de la communauté espagnole. José s’engage à la CNT. Pour Maria Teresa, c’est la scolarité et l’intégration dans son nouveau pays. A 16 ans, en compagnie de sa sœur Jeanine, elle effectue un voyage vers le pays natal de ses parents, les Asturies, encore sous le joug franquiste. Peu après, sous couvert d’un passeport argentin, suit celui de José et Paz.
L’auditoire, captivé, a suivi ces chemins d’exil et de lutte. Les interventions nombreuses du public ont exprimé une mémoire commune.