Nous étions une trentaine ces 14 et 15 mai 2013 devant cette maternité d’Elne qui symbolise avec Elisabeth Eidenbenz, par delà les souffrances endurées par les réfugiés de la retirada, un merveilleux exemple d’amour et de solidarité.
La municipalité d’Elne et son maire Nicolas GARCIA, petit fils de républicains espagnol, nous avaient auparavant accueillis autour d’un vin d’honneur.
Ce fut l’occasion de rappeler le combat obstiné qu’ils ont mené avec l’association DAME (Descendants et Amis de la Maternité d’Elne) pour que sorte de l’ombre cette action exemplaire.
597 enfants nés à la maternité de décembre 1939 à Pâques 1944, la plupart enfants de la retirada, mais aussi prés de 200 de mères juives dotés pour beaucoup de prénoms espagnols pour mieux les soustraire à la persécution antisémite des sbires de Pétain.
Une action exemplaire qui a permis de faire d’un bâtiment en ruine et inhabité jusqu’en 1997, acquis par la commune d’Elne en 2005, un lieu de mémoire convivial doté d’un espace pédagogique et de formation tourné toujours vers la solidarité envers ceux qui, aujourd’hui, vivent des situations similaires à celles qu’ont vécues les mères et les enfants de la retirada.
Ce voyage fut aussi celui de l’amitié, l’accueil chaleureux à Argelés sur Mer de nos amis de FFREEE, Rosy GODET sa présidente, Antonio DE LA FUENTE qui a été interné au camp de concentration, Frédéric LORENTE et les autres.
Ils nous ont guidés au cimetière des Espagnols, devant la stèle et l’arbre aux enfants, devant le monolithe, évoquant les souffrances endurées, l’improvisation et le mépris avec lequel les autorités de la France républicaine avaient traité les combattants de la liberté qu’étaient les républicains espagnols.
L’amitié et l’émotion aussi avec Serge BARBA, fils de républicain espagnol né à la maternité, nous menant de la pension Quintana où se réfugia et mourut le 22 février 1939, la grand poète du peuple, Antonio MACHADO à sa tombe au cimetière de Collioure où des anonymes viennent depuis déposer des poèmes.
Un voyage qui se concluait au Museu Memorial de l’Exili à la Jonquera mêlant l’évocation de la lutte contre le coup d’état des généraux félons du 18 juillet 1936 à celles des peuples d’Espagne pour mettre fin à un régime dictatorial que les démocraties occidentales considéraient comme un pis aller.
Mais tout cela n’est qu’un aperçu et disons avec Antonio MACHADO que chacun pendant ces deux jours s’est fait son chemin.
Bonjour à tous merci pour ce témoignage
Mon père a été detenu 5 longues et éprouvantes années en Tunisie sous le régime du maréchal pour la construction du trans-saharien. après la reddition de la flotte Républicaine à Bizerte.
C’ était quelqu’un de bien qui évoquait uniquement ce passé douloureux que lors de rencontre chez nous,avec des compagnons de régiment eux aussi réfugiés en Amérique du sud ou en Afrique du nord.J’étais fasciné,étant tout môme par leurs longues discussions animées, et triste lors des séparations ou tout le monde pleuraient à chaudes larmes en se serrant dans les bras.
je suis à la recherche de documents, ou de témoignage de famille, qui comme moi
veulent faire preuve d’un devoir de mémoire à l’égard d’hommes et de femmes qui ont sacrifié leur jeunesse pour défendre les valeurs auxquelles ils étaient profondément attachés.
Pierre .