Au moment où nous allions publier un article sur le travail mené en fumélois par MER47 auprès des établissements du secondaire, une pétition émanant d’un enseignant d’espagnol est apparue sur Change.org.
L’étude des civilisations hispaniques produirait-elle de dangereux révolutionnaires ?
D’après le lanceur de la pétition, il s’agit de s’opposer à la demande de sa hiérarchie d’éliminer dans les documents pédagogiques toute référence « pouvant heurter la sensibilité des candidats (disparitions d’enfants, enlèvement, torture, viol, attentats) mais aussi les sujets d’actualité trop polémiques et récents (nationalisme et régionalisme en Espagne, la violence d’état en Amérique Latine) ».
Serions-nous à l’orée d’un monde orwellien ? Quand on ne connait pas le passé, comment comprendre le présent et préparer le futur ? Pour en savoir plus, cliquez sur ce lien : https://chng.it/cm8MQWL8XS
Les collèges, le Lycée du fumélois et la Mémoire de la République espagnole
Au cours de l’année scolaire 2021-2022 et en trois occasions, MER47 a été sollicitée pour transmettre la Mémoire de la Retirada devant les collégiens et les lycéens de notre localité. Comment parler de cette Retirada en passant à la trappe les causes de cet exil forcé ? Faut-il taire les tortures et les massacres programmés par les franquistes, les fosses communes et les bébés volés ? Nous sommes convaincus que ce n’est pas possible.
Aussi, nous avons répondu présents quand, en mars 2022, nous avons été invités à parler de l’exil des Républicains espagnols à la suite de la projection du film « Josep » pour des élèves du Collège Jean Monet et du Lycée Marguerite Filhol.
De même, le 1er juin avec des élèves de troisième du Collège Kléber Thoueilles de Monsempron-Libos. Avec « Josep » à l’écran, nous avons abordé la présence des Républicains espagnols dans le fumélois.
Plus récemment, le 13 juin, nous avons encore répondu présents quand madame Sandrine Demercq, professeur d’espagnol au Collège Jean Monet, a demandé notre exposition et notre témoignage devant deux classes, à la suite du travail qu’elle a organisé autour de la pièce de théâtre « la langue des Papillons ».
Lors de chacune de ces trois interventions, nous avons bien été obligés de dire que l’exil de nos parents n’était pas volontaire mais motivé par la violence destructrice de la dictature franquiste.
Alors que penser des recommandations des inspecteurs de l’Education Nationale qui souhaitent le silence sur ces faits !