Le 15 avril était jour de retour en France et sur le trajet nous nous sommes arrêtés au monastère de San Juan de la Peña. En pleines Pyrénées se trouve le spectaculaire espace du Paysage Protégé de San Juan de la Peña et du Monte Oroel, et entre ses éléments plus remarquables on peut trouver le Vieux Monastère de San Juan de la Peña, trésor de l´époque médiévale.
Les édifications conservées, seulement une part de celles qui existèrent, sont des excellents témoins des successives formes artistiques des différentes époques dans lesquelles la vie monacale se déroulait. À souligner surtout les siècles de l´Époque Romane (du XIe au XIIIe siècle) avec des remarquables œuvres d´architecture, de peinture et surtout de sculpture visible sur les chapiteaux des colonnes mis en valeur.
L´ensemble historique artistique de San Juan de la Peña se complète avec le Nouveau Monastère, du XVIIe siècle. Dans le nouveau monastère que nous avons visité en premier, outre l’histoire des moines de cette époque valorisée par la reconstitution des divers ateliers artisanaux et des taches élémentaires de leur vie, nous avons apprécié les dispositifs réalisés à l’intention des touristes par un partenariat entre l’office du tourisme d’Aragon et l’association mémorielle.
Une exposition remarquable sur la période de la guerre civile
Cette exposition très complète, proposée par l’association mémorielle ARMHA ( Association pour la récupération de la mémoire historique en Aragon) aborde deux thèmes, l’éducation pendant la deuxième république ( Una Utopía necesaria, la educación en la II República) et l’exil des intellectuels et scientifiques républicains (Exilio científico, político y cultural). Ces thèmes permettaient de bien suivre la problématique de l’époque où Franco a fait en sorte d’écimer toute la population intellectuelle à tous les niveaux de la société et des institutions : politique, scientifique, culturelle, militante, démocratique et enseignante de l’école primaire à l’université. Ainsi il continuait – lui et ses sbires- à asservir une population analphabète, pauvre, exploitée et donc dépendante qu’il pouvait maintenir dans la terreur permanente, les rendant de la sorte inoffensifs.
Le retour se fit avec nos valises remplies de nombreux souvenirs et d’échanges et de quelques bouteilles de vin de Cariñena vers 21 heures pour les derniers arrivés chez eux en Lot et Garonne.