CAMINAR ET L’AVENIR DE LA MEMOIRE A TOULOUSE

31 mai et 1er juin 2014 : Caminar a organisé deux journées intenses, pleines d’émotion.

Des échanges chaleureux, respectueux des différences et des sensibilités. La Mémoire Historique en action, avide de visiter les combats du passé pour mieux illustrer leur actualité, celle des idéaux toujours vivants malgré la longue nuit des années franquistes et « el pacto del silencio ».

Une Mémoire longtemps occultée, reprenant force et vie dans les années 1980 ainsi que devait le rappeler Geneviève Dreyfus Armand.

Une Mémoire gênante pour ceux qui avaient voulu « las leyes de punto final » lorsque de nouvelles générations ont prôné  justice, vérité et réparation.

Une Mémoire partiellement prise en compte par la loi de Mémoire Historique dont Alberto Garcia Bilbao rappelait qu’elle n’avait pas déclaré illégal le régime franquiste.

Mais une Mémoire en lutte. Luttes dont devaient témoigner los nietos :

  • Eric Fernandez Quintanilla d’abord, qui soulignait les entraves mises aux familles dans  la recherche de leurs défunts.
  • Lucia Socam découvrant, après avoir composé Las 17 Rosas de Guillena, tout un pan d’histoire de sa famille qui lui avait été caché.
  • Et Olga Aceda, présidente de la « asociacion de familiares y amigos de fusilados de Navarra », retraçant le long chemin, fait d’obstination et de souffrances, parcouru pour donner une sépulture digne aux victimes du franquisme et faire reconnaître par le parlement de Navarre les crimes de ce régime.

Luttes d’aujourd’hui devait rappeler Jean Ortiz car dire les crimes de franquisme, déclarer illégal ce régime, les normes juridiques qu’il avait édictées, heurte de front une transition « desme-moriada » et le régime monarchique.

Nous reviendrons de façon plus approfondie sur le riche contenu de ces journées dont un des points forts s’est déroulé à la Mairie de Toulouse à l’occasion de la signature de la Charte de Caminar en présence de monsieur Jean Luc Moudenc, maire, de nos deux présidents d’honneur le Commandant Robert et madame Geneviève Dreyfus Armand et de deux représentants du parlement de Navarre.

Qu’il nous soit permis de dire, en forme de conclusion provisoire,  que ces journées ont permis à tous de mesurer la nécessité, au-delà des différences d’approche, de faire converger l’activité des associations mémorielles.

 

 

 

 

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