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200 ans à eux deux, Florencio le combattant républicain espagnol, Antoine le brigadiste international évoquent leurs combats communs pour la liberté et la défense de la république en Espagne.
Ce samedi 29 septembre 2013, ils venaient de recevoir de la main de Jean Paul CHANTEREAU, secrétaire général adjoint de l’ACER, la médaille commémorative éditée à l’occasion du 75e anniversaire des Brigades Internationales.
Ce fut une journée pleine d’émotion à l’évocation de tous ceux, venus du monde entier au soutien de la République espagnole en butte à l’intervention des nazis allemands et fascistes italiens et portugais.
LA CONFERENCE DE JEAN PAUL CHANTEREAU
Jean Paul CHANTEREAU décrivait les circonstances de la création des brigades internationales, officialisées par le gouvernement républicain espagnol le 22 octobre 1936, alors que déjà, spontanément ou par des circuits plus organisés, de nombreux volontaires avaient afflué en Espagne indignés par la politique de non intervention des démocraties occidentales.
35 000 volontaires dont près de 10 000 français, 53 nationalités.
Ils supporteront les combats les plus durs, près de 10 000 d’entre eux dont 3 000 français perdront la vie.
Madrid la cité universitaire et la Casa del Campo, Jarama, Guadalajara, Brunete, Belchite, l’Ebre et tant d’autres fronts.
Et l’hommage massif du peuple espagnol le 28 octobre 1938 à l’occasion de la « despedida » lorsque le gouvernement républicain espagnol, prenant au mot les puissances non interventionnistes, décidait unilatéralement du retrait des combattants de nationalité étrangère.
Jean Paul CHANTEREAU concluait son intervention par l’évocation de la création en 1938 de l’AVER pour aider au plan moral et matériel les anciens brigadistes.
Un combat tardivement reconnu en 1996 à l’occasion du transfert des cendres d’André Malraux au Panthéon.
La même année naissait l’ACER qui perpétue aujourd’hui cette mémoire et les valeurs toujours d’actualité pour lesquelles avaient combattu les brigadistes internationaux.
LA CONFERENCE DE PIERRE ROBIN
C’est un éclairage lot et garonnais qu’apportait Pierre ROBIN, historien et animateur des Amis du Vieux Nérac.
Pour rappeler d’abord l’immense élan de solidarité qui s’était manifesté en Lot et Garonne avec l’Espagne républicaine : solidarité politique avec des rassemblements massifs et manifestations à Agen ,Fumel… , solidarité financière et matérielle avec la mise en place d’un dense réseau de structures de soutien qui collectera vivres, médicaments, argent, solidarité par l’accueil d’enfants orphelins issus en majorité d’Irun et du pays basque en octobre 1936 puis en avril 1937.
Enfin à partir du mois d’août 1936 départ de volontaires pour combattre aux côtés de la république.
Des espagnols issus de l’émigration économique d’abord, dans le villeneuvois, le fumélois puis, avec la mise en place de réseaux plus structurés chargés de recruter, d’organiser les départs et l’acheminement en Espagne, départ d’hommes engagés, militants plus âgés et aguerris, communistes ou syndicalistes souvent.
37 départs recensés par la police dont la liste n’est pas encore définitivement établie.
Pierre ROBIN évoquait ensuite le parcours de certains d’entre eux en Espagne puis à leur retour en France.
LA PROJECTION DE « L’ESPOIR POUR MEMOIRE »
Ce sont ces volontaires de la liberté que le documentaire de Jorge AMAT nous permettait de voir et d’entendre, anciens des brigades internationales parlant de leur lutte, de leur motivation et de leurs destinées.
Des parcours différents avec la conscience qu’en Espagne c’est pour la liberté de tous les peuples qu’ils combattaient.