UN AMI NOUS A QUITTE

José Gimeno et son fils Jean devant la plaque de l'usine de Fumel
José Gimeno et son fils Jean devant la plaque de l’usine de Fumel

Nous avons appris récemment le décès de José GIMENO, ancien combattant républicain.

Décédé le 13 décembre dernier José GIMENO devait fêter ses 100 ans cette année, puisqu’il est né le 16 Août 1914 à Puebla de Ronda, province de Huesca.

A 14 ans, il vient à Villeneuve/sur/Lot pour assister au mariage d ‘une de ses sœurs. Hébergé par celle-ci, il reste en France, apprend le français et après plusieurs « petits boulots » il travaillera dans l’entreprise que vient de créer son beau-frère.

A 20 ans il obtient le permis de conduire les poids lourds, ce qui lui servira par la suite.

Il a 22 ans lorsque la guerre éclate en Espagne. Il décide de regagner sa province natale pour dira-t-il « aider les siens » et combattre les ennemis de la République.

Il rejoint les forces républicaines en  s’enrôlant comme combattant appartenant au P.O.U.M. et dans les milices cénétistes de « la columna d’Ascaso ». Il sert comme artilleur dans une batterie de canon de 75mm . Blessé au bras gauche lors d’un bombardement du secteur de Huesca, il continuera à défendre la République en étant affecté dans les compagnies de transports militaires.

Lors de la « Retirada », il enterre quelque part en Catalogne tous ses documents français, au cas où il serait pris par les fascistes. Il traverse la frontière  à pied par des chemins de montagne et se retrouve prisonnier au camp d’Argeles-sur-mer. Sa sœur parvient à le ramener à Villeneuve/sur/Lot.

Désireux de régulariser sa situation, il se présente spontanément au commissariat de la ville mais les gendarmes l’arrêtent et l’envoient au camp de concentration de Septfonds. Il y restera six mois, avant d’être désigné pour travailler dans des fermes autour de Villeneuve  et finalement embauché à l’usine S.M.M.P. de Fumel-Libos comme magasinier, emploi qu’il occupera pendant trente ans.

Le 4 Février 2011, alors qu’il est à la maison de retraite de Penne-d’Agenais, il tient a être présent à l’usine de Fumel lors de la journée organisée par notre association, journée dédiée à la mémoire des républicains espagnols de l’usine qui ont combattu pour la Liberté et contre le Fascisme.

A ses enfants, Jean, Joséphine, Bernard et petits enfants nous adressons nos fraternelles condoléances.

Une réponse sur “UN AMI NOUS A QUITTE”

  1. Je viens de lire le résumé sur la vie de mon père et cela m’a rappelé quelques petites choses dont je ne me souvenais plus !merci !

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